... Des dramatiques événements de Pologne, l'État-major français ne retint que la rapidité, ce qui acheva de le convaincre de l'impérieuse nécessité de ne rien entreprendre avant 1941, et d'attendre sagement les Allemands sur la Ligne Maginot, considérée comme la plus puissante chaîne de fortifications d'Europe et qui, effectivement, ne fut jamais vaincue mais simplement contournée...L'État-major comptait également sur ses blindés, et en particulier sur ses chars lourds B1 de 32 tonnes, également considérés comme les plus puissants d'Europe.
Hélas, si au combat les Panzer III et IV ne pouvaient guère qu'écorner la peinture des B1, il en allait tout autrement du canon antichar de 88mm, ou de l'aviation tactique, que seule l'Allemagne savait à l'époque utiliser de manière raisonnablement efficace.
Les chars français souffraient par ailleurs d'un dramatique manque de radios qui, lorsqu'elles existaient, n'étaient le plus souvent installées que dans le char de tête, ce qui ne constituait assurément pas la meilleure manière de coordonner l'action de plusieurs dizaines d'engins sur un champ de bataille.
Numériquement et techniquement inférieurs (à l'exception notable des radios de bord), les chars allemands étaient en revanche mieux commandés, mieux utilisés, et constamment épaulés par leur aviation.
Au fond, l'important n'est pas la taille mais la manière de s'en servir...
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