... les tanks de la Première Guerre mondiale n'avaient pas tenu leurs promesses. En particulier, ils s'étaient montrés incapables de réussir une quelconque "percée" dont le caractère à la fois fulgurant et décisif aurait déterminé l'issue de la guerre, et hâté sa fin.Ils n'en avaient pas moins acquis leurs lettres de noblesse au yeux des États-majors du monde entier, plus que jamais persuadés, en dépit de prémisses pour le moins défavorables, qu'ils domineraient de la tête et des épaules - ou plutôt du canon et des chenilles - les guerres du futur, lesquelles seraient à n'en point douter des guerres de "mobilité" où s'affronteraient des flottes entières d'engins cuirassés se tirant de longues bordées de canons, dans la meilleure tradition de la marine à voile d'autrefois.
Cette exigence de mobilité, ainsi que la réduction drastique des dépenses militaires après 1918, entraîna néanmoins la disparition quasi-totale des chars lourds de 30 à 40 tonnes au profit de chars légers et moyens de 10 à 20 tonnes, dérivés plus ou moins proches du petit Renault de 1917
Moins coûteux, plus facile à construire, à entretenir, à transporter par route ou chemin de fer, ce type de tank s'avérait également bien plus versatile en temps de Paix, car mieux à même de remplir diverses missions policières ou anti-insurrectionnelles - notamment dans les colonies - que des Behemoths de 40 tonnes écrasant tout sur leur passage,... y compris les ponts et autres infrastructures routières.
La montée des périls, dans la seconde moitié des années 1930, allait pourtant remettre progressivement les chars lourds sur les routes...
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