mercredi 23 mai 2007

1536 - mine de rien..

... la mine terrestre n'est pas une invention récente - on en trouve des prémisses dès le 14ème siècle - mais son usage ne se généralisa véritablement que lors de la Première Guerre mondiale... en même temps que celui du tank.

Militairement parlant, la mine est l'engin quasi idéal : elle est facile et peu coûteuse à produire, son usage n'impose pas de connaissances particulières, elle peut rester fonctionnelle - c-à-d prête à exploser - des mois et même des années après son enfouissement.

C'est une arme insidieuse, très difficile à repérer et à neutraliser, une arme qui ne nécessite aucune surveillance, et qui peut continuer à frapper l'ennemi bien après le départ de celui qui l'a posée.

Appliquée au tank, elle le frappe à l'endroit où il est le plus vulnérable - c-à-d sous les chenilles ou, mieux encore, sous le ventre.

Pour maintenir le poids du tank dans des limites malgré tout raisonnables, ses concepteurs n'ont en effet d'autre choix que de moduler l'épaisseur du blindage en fonction du risque prévisible. Aujourd'hui encore, le blindage du tank est donc maximal à l'avant (quel que soit l'ennemi, un tank essayera toujours de faire face), plus faible sur les côtés, minimal à l'arrière (refroidissement du moteur oblige), et quasiment nul sur le sommet ou sous le ventre.

Déployées en grand nombre lors de la Première Guerre mondiale, les mines terrestres constituèrent rapidement un véritable fléau pour les tanks, qu'il fallut alors faire protéger par les fantassins... qu'ils étaient eux-mêmes censés protéger !

Un terrain convenablement miné interdisait donc toute progression rapide de tanks, ce qui réduisait à néant tout espoir de percée...

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