... comme surgi d'un monde chtonien, le tank était un engin qui impressionnait autant l'ennemi que ses utilisateurs.C'était pourtant une bête extrêmement fragile. A la piètre fiabilité des chenilles, du moteur et de la transmission, s'ajoutait en effet une trop grande vulnérabilité aux tirs de l'adversaire.
De simples balles de fusil avec revêtement en tungstène suffisaient à percer le blindage - du moins au début - et ricochaient ensuite à l'intérieur, avec les conséquences qu'on devine sur les occupants.
L'artillerie classique - en attendant celle spécialement conçue contre les tanks - faisait également des ravages. Un obus ordinaire, donc à haute teneur en explosifs, ne perçait pas nécessairement le blindage, mais s'il éclatait sur le tank, ou à proximité immédiate de celui-ci, il provoquait fréquemment la rupture de quelques-uns des innombrables rivets qui maintenaient les plaques d'acier entre elles ce qui, là encore, transformait les dits rivets en autant de projectiles mortels pour les hommes qui se trouvaient à l'intérieur du tank.
Et quand bien même le blindage et les hommes demeuraient intacts, un impact sur une chenille - qui dans le cas des tanks britanniques se prolongeaient tout au sommet du véhicule - provoquait fréquemment sa rupture, ce qui condamnait le tank à l'immobilisme.
Mais le principal ennemi du tank était plus insidieux, et encore largement à venir...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire