dimanche 6 mai 2007

1519 - Go Fasta !

... l'obligation de s'affranchir des tranchées larges et profondes avait forcé la création du monstrueux tank Mark I.

Mais à peine venait-il d'entrer en service, que les Britanniques s'aperçurent que celui-ci, juste capable de progresser au pas des fantassins, ne serait jamais en mesure d'assumer les missions autrefois dévolues à la cavalerie, c-à-d exploiter une percée, et s'aventurer derrière les lignes ennemies.

En revanche, si l'on parvenait à éliminer la contrainte du franchissement, on pourrait concevoir un tank plus petit et plus léger, donc plus rapide et mieux à même de remplir un rôle de cavalerie mécanisée.

Dans la guerre idéale, le lourd et lent Mark I (et son successeur Mark IV) se contenterait donc de briser les défenses ennemies, puis de jeter des fascines par-dessus les tranchées, ce qui permettrait alors au nouveau et plus léger tank – baptisé Mark A mais plus connu sous son sobriquet de "Whippet" – de les franchir aisément et de poursuivre l'ennemi battant en retraite.

Par rapport au Mark I, le Whippet paraissait sinon plus "moderne" du moins plus "raisonnable". Le poids avait été ramené à 14 tonnes, et la longueur à 6 mètres. L'armement manquait hélas terriblement de punch, se limitant en effet à quatre mitrailleuses, fixée aux quatre côtés d'une boîte rectangulaire évoquant une cabine téléphonique, et fixée à l'arrière du char.

Si l'autonomie – avec 60 kms – progressait de 50 % par rapport à celle du Mark I, elle n'en restait pas moins très insuffisante pour le rôle pressenti. Surtout, la vitesse de 12 kms/h – trois fois supérieure à celle du Mark I – ne pouvait être obtenue que sur une courte distance, et uniquement sur terrain dur ou sur route, conditions rarement rencontrées en combat réel

Apparu au début de 1918, et construit à environ 200 exemplaires, le Whippet fut donc loin de correspondre aux attentes de ses créateurs, mais n'en suscita pas moins un grand intérêt… en Allemagne.

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