... pour se prémunir des canons ennemis de plus en plus gros, il fallait, sur les tanks comme sur les cuirassés, augmenter l'épaisseur du blindage, donc son poids. Et pour espérer percer le blindage de plus en plus épais de l'ennemi, il fallait augmenter le calibre des canons, donc leur poids.A puissance motrice identique, cela se traduisait inévitablement par une diminution de la vitesse et de l'autonomie qui, pour être compensée, imposait alors l'installation d'un moteur plus gros (donc plus lourd) et d'un réservoir plus volumineux (donc plus lourd lui aussi), l'un et l'autre devant de surcroît être protégés par des plaques de blindages supplémentaires (ce qui entraînait une nouvelle élévation du poids)
Sous cet effet combiné, la taille et le poids du tank comme du cuirassé ne cessaient d'augmenter, tout comme le temps et l'argent nécessaires pour les construire. S'agissant du cuirassé - porté par les vastes étendues océanes - la limite à la croissance était d'abord financière mais pouvait aussi trouver son origine dans l'obligation de continuer à utiliser les canaux, les écluses ou les installations portuaires existants, dont l'élargissement, le renforcement ou le remplacement s'avéraient impossible, surtout à l'étranger.
Pour les tanks, cette limite était d'abord pratique, et dictée par la résistance des ponts, celle des chenilles et de leur transmission, ou encore par la nature-même du terrain, dont le caractère accidenté, encaissé ou simplement trop mou interdisait l'usage d'engins trop volumineux et trop pesants.
Il fallait donc trouver le juste équilibre entre la protection, la puissance de feu et la mobilité.
Le chemin serait long, et parsemé d'embûches...
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