mercredi 18 avril 2007

1501 - suicide sur ordonnance

... s'il avait accepté de s'engager directement dans la conjuration, Erwin Rommel aurait assurément constitué un atout de poids, et à tout le moins un homme susceptible d'incarner une légitimité nouvelle et de se poser en "Sauveur de la Patrie" advenant la disparition d'Hitler.

Mais à l'instar d'Erich von Manstein, Rommel n'en accepta jamais le rôle, se contentant de manifester sa sympathie à l'égard des comploteurs.

Blessé en Normandie lors d'une attaque aérienne, le 17 juillet 1944, c'est sur son lit d'hôpital qu'il apprit l'échec de l'attentat du 20 juillet, auquel Hitler avait miraculeusement échappé.

Bien que n'y ayant pas participé personnellement, Rommel n'en connaissait pas moins l'identité et le but des comploteurs, ce qui, dans l'esprit d'Hitler, le plaçait assurément en bonne place sur la liste des traîtres à exécuter.

Mais comme Rommel était considéré par beaucoup d'Allemands comme un véritable héros national, Hitler estima plus judicieux de lui proposer un suicide discret, qui lui épargnerait du moins un procès ignominieux, assorti de représailles envers sa famille.

Rommel accepta donc de s'empoisonner "sur ordre". Ayant officiellement succombé des suites de ses blessures contractées sur le Front, il fut enterré avec les honneurs militaires le 18 octobre 1944...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Well written article.