
Bien sûr, l'intéressé ne sortait jamais sans son escorte personnelle de SS à l'allure féroce. Mais son immense popularité personnelle l'incitait, du moins à cette époque, à de fréquents bains de foule, en particulier sur le siège arrière de Mercedes toujours décapotées, ce qui en aurait fait la cible idéale pour n'importe quel tireur ou lanceur de grenade un peu décidé.
A cet égard, l'assassinat du numéro 2 de la SS, Reynhard Heydrich, dans une petite rue de la banlieue de Praque, le 27 mai 1942, et dans une voiture elle aussi décapotée, témoigne à l'envi de ce qui aurait pu s'accomplir avec des "si"
Prototype-même de l'Aryen parfait, au moral comme au physique, membre des "Corps francs" anti-communistes au lendemain de la Première Guerre mondiale, Reinhard Heydrich avait rejoint les rangs nazis en 1932, lorsqu'il fut personnellement recruté par Himmler et la SS pour prendre la direction du Sicherheitsdienst, ou SD, c-à-d du contre-espionnage.
Placé à la tête du Reichssicherheitshauptamt (RSHA) en 1939, il fut ensuite nommé "Reichprotecteur" de Bohème-Moravie en septembre 1941, et s'y distingua tout particulièrement par son zèle et sa brutalité à l'égard des Juifs et des opposants au nouvel ordre nazi.
Tout à la fois pilote de talent, excellent violoniste et véritable génie de l'organisation, c'est encore lui qui présida la célèbre "Conférence de Wannsee" du 20 janvier 1942, où furent réglés les derniers détails de la Endlösung der Judenfrage, ou "Solution finale à la question juive".
En mai 1942, Reynhard Heydrich était au sommet de sa gloire
Il ne lui restait que quelques jours à vivre...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire