dimanche 1 avril 2007

1484 - "le meilleur d'entre nous"

... A la différence de la plupart des chefs nazis, et en particulier de son supérieur théorique Heinrich Himmler, Heydrich ne s'était jamais préoccupé de sa sécurité personnelle et, à de multiples reprises, n'avait pas hésité à troquer son uniforme de SS pour celui de pilote de chasse, combattant avec son Messerschmitt 109 de la Norvège en 1939 à la Russie en 1941.

Cette insouciance lui avait d'ailleurs valu de multiples remontrances de la part non seulement d'Himmler, mais aussi de Hitler lui-même, qui le considérait comme bien trop précieux pour le Reich que pour risquer inutilement sa vie dans un avion.

De tout cela, Heydrich n'avait cure, mais sa bonne étoile l'abandonna pourtant le 27 mai 1942, lorsque la décapotable dans laquelle il voyageait sans escorte fut attaquée dans la banlieue de Prague par un commando tchèque directement envoyé depuis Londres.

L'affaire faillit pourtant tourner une nouvelle fois à son avantage, lorsque la mitraillette que brandissait un des membres du commando s'enraya avant même le premier coup ! Alors qu'Heydrich, qui venait de sortir son propre pistolet, s'apprêtait à abattre le malchanceux tétanisé de stupeur, le second membre du commando lança une grenade vers la voiture.

Les éclats que reçut Heydrich n'étaient pas mortels, mais la blessure s'infecta. Malgré l'envoi à Prague des meilleurs médecins allemands, il mourut de septicémie le 4 juin suivant.

Ses funérailles, auxquelles Hitler assista personnellement, furent nationales, grandioses et à la mesure de la colère du Führer, lequel ordonna des représailles sanglantes qui culminèrent le 10 juin, lorsque le petit village de Lidice fut purement et simplement rayé de la carte et de la surface de la terre.

Bien que profondément marqué par la mort de celui qu'il considérait comme "le meilleur d'entre nous", Hitler ne l'en jugeait pas moins sévèrement : "Puisque c’est l’opportunité qui fait non seulement le voleur mais aussi l’assassin, déclara-t-il en privé, un comportement aussi héroïque que de se promener dans une voiture ouverte, non blindée ou marcher dans les rues sans une protection est seulement une stupidité complète qui ne sert pas la patrie. Car une telle attitude d'un homme aussi irremplaçable qu’Heydrich, s’exposer de lui-même à des dangers, je ne peux que la condamner pour son absurdité"...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Pourquoi ce village plus qu'un autre?

Anonyme a dit...

Oups: voilà la réponse sur Wiki:

Après l'assassinat de Reinhard Heydrich, (abattu le 27 mai, décédé le 4 juin 1942) par deux agents tchécoslovaques (Gabčik et Kubiš) formés en Angleterre, les nazis se vengent en rasant le village de Lidice qui, croyaient-ils, avait hébergé les deux auteurs de l'attentat. Les deux parachutistes auteurs de l'attentat seront trahis par un troisième membre (Karel Čurda)[1].