... depuis le suicide d'Adolf Hitler, le 30 avril 1945, les adeptes de l'uchronie ou de la politique-fiction n'ont cessé de s'interroger sur ce qui serait advenu d'un monde dans lequel Hitler n'aurait jamais existé, serait mort en bas-âge (comme quatre de ses frères et sœurs), aurait été accepté à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne, aurait été victime d'une balle ou d'un obus durant la Première Guerre mondiale, ou ne serait jamais entré dans l'arrière-salle d'une brasserie de Munich où végétaient quelques militants du DAP.Si l'Histoire ne peut en aucune manière se résumer à la vie et aux actions de quelques "grands hommes", si elle abonde au contraire en déterminismes culturels, sociaux ou économiques, si donc la Deuxième Guerre mondiale aurait probablement eu lieu même en l'absence totale d'un individu nommé Adolf Hitler, il n'en demeure pas moins qu'elle aurait été très différente de ce qu'elle fut sans l'impulsion et la direction qu'Hitler lui donna, et qui reflétaient autant sa personnalité que ses propres haines et fantasmes.
De l'adhésion d'Hitler au DAP, à la fin de 1919, jusqu'à son accession à la Chancellerie, le 30 janvier 1933, puis au déclenchement de la guerre, le 1er septembre 1939, rien n'était inéluctable, et son ascension aurait pu, aurait dû, être brisée à de multiples reprises si tous ceux qui œuvraient contre lui avaient montré davantage de cohésion, fait preuve de plus de clairvoyance, ou tout bonnement bénéficié d'un peu plus de chance.
Quand on parle de chance, on pense inévitablement à tous ceux qui, même s'ils ne furent jamais très nombreux, complotèrent pendant une vingtaine d'années pour se débarrasser physiquement d'un homme – Hitler – qu'ils estimaient dangereux pour leurs intérêts ou pour le devenir de l'Allemagne.
Si de multiples attentats furent ourdis contre lui, très peu dépassèrent le simple stade de la réflexion, et seuls deux d'entre eux faillirent véritablement mettre un terme à sa vie.
Le premier fut le fait d'un simple citoyen et Allemand très ordinaire. Le second, imaginé et mis en œuvre par des officiers supérieurs de la Wehrmacht.
C'est à une évocation de ces derniers, et de leurs difficultés pour parvenir à leurs fins, que je vous convie dans ces pages…
1 commentaire:
La chance d'Hitler - il me semble que quelqu'un a écrit "la chance du diable" - tient à de nombreux paramètres dont nombreux sont ceux dont on ne parle jamais.
Sans réécrire l'histoire et sans le moins du monde faire intervenir les pactes secrets ou la magie, il serait intéressant d'examiner Hitler et le nazisme sous un angle autre que la trilogie classique "antisémitisme basique - invasions - crimes contre l'humanité" imposée par les américians. Ces 3 paramètres ont servi d'acte d'accusation mais n'ont jamais vraiment expliqué le pourquoi du succès du mouvement nazi. Certes il y avait la crise économique ainsi que la rancœur de la défaite de 1918, mais les (très) nombreux ouvrages publiés sur cette période semblent tourner "autour du pot" sans jamais y entrer. Ce serait pourtant éclairant ...
L. Pauwels et J. Bergier ont, dans leur ouvrage "Le matin des magiciens", osé une autre approche. Exacte ou pas (ou partiellement), elle a le bénéfice d'explorer des zones de l'histoire laissées dans l'ombre. C'est ce genre de démarche, cette liberté d'esprit qui - peut-être - mettra à jour le mécanisme constructeur de cette époque.
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