vendredi 16 mars 2007

1468 - les couleurs du feu

... la destinée finale des restes d'Adolf Hitler continue de diviser les historiens, certains doutant ouvertement de la thèse officielle, et communément admise, qui soutient que le crâne qui se trouve encore dans les archives de la défunte URSS est bien celui d'Adolf Hitler.

A l'appui de leurs doutes, et appuyés en cela par les témoignages de ceux qui assistèrent à la crémation du maître du Troisième Reich, ceux-ci font remarquer que si les Russes parvinrent sans difficulté à retrouver et identifier les restes de Joseph et Magda Goebbels, incinérés non loin des cadavres d'Hitler et d'Eva Braun, c'est parce que ceux-ci n'avaient été que très partiellement brûlés.

Lorsque Gunther Schwagermann, aide de camp de Goebbels, avait voulu mettre le feu aux cadavres de Joseph et Magda, il ne restait en effet quasiment rien des quelque 200 litres d'essence qu'Erich Kempka, chauffeur personnel d'Hitler, était allé chercher dans les garages de la Chancellerie vingt-quatre heures auparavant.

Plus de 150 litres d'essence déversés sur les corps d'Hitler et d'Eva Braun, pouvaient-il réellement laisser suffisamment de restes pour garantir la réussite d'une expertise médico-légale, et la survie d'un crâne présenté comme celui d'Adolf Hitler ? Beaucoup en doutent (1)

En regard de l'immense tragédie que constitua la 2ème GM, la controverse n'est il est vrai que de peu d'importance : Hitler avait voulu dominer le Monde par le feu, son linceul en porta les couleurs.

Quant au Berghof, où Eva Braun passa les dernières années de sa vie dans l'attente de son Seigneur et Maître, il n'était plus que ruines lorsque les Américains y débarquèrent, en mai 1945. Demeuré à l'abandon pendant sept ans, il fut finalement détruit à l'explosif par le gouvernement allemand, le 30 avril 1952, sept ans jour pour jour après le décès de son propriétaire...

(1) dans son ouvrage "Les Derniers Jours d'Hitler, l'historien Joachim Fest fait d'ailleurs observer que le site où furent brûlés Hitler et Eva Braun continua d'être labouré par l'artillerie soviétique pendant plusieurs jours, en sorte que leurs restes - si tant est qu'il y en ait encore eu - auraient été impossibles à rassembler et n'auraient même pas rempli une boîte à chaussures. Connaissant la paranoïa légendaire de Staline, on ne saurait donc exclure l'hypothèse que le général Vadis se soit rabattu sur n'importe quels restes humains - ce qui n'était guère difficile à trouver - pour les présenter au dictateur comme "preuves" de la mort d'Hitler

1 commentaire:

Alazon a dit...

Depuis l'analyse d'un médecin légiste français en 2018 et malgré l'absence d'examen ADN, le doute n'est plus guère permis concernant le fragment de mâchoire (qui en effet tient aisément dans une boîte à chaussures). Pour le morceau de crâne, le degré de certitude reste moindre.