jeudi 16 novembre 2006

1348 - Opération Uranus

... au petit matin du 19 novembre 1942, soutenus par un tir de barrage de quelque 3 500 pièces d'artillerie, l'infanterie soviétique se lança à l'assaut des positions italiennes et roumaines au Nord et au Sud de Stalingrad.

Une fois de plus, les Soviétiques avaient profité de conditions météorologiques (brouillard épais et chutes de neige) qui masquaient leur approche et condamnaient la Luftwaffe à l'inactivité.

A Stalingrad, la nouvelle de l'offensive soviétique - connue avec quelques heures de retard - fut à peine commentée. Et comme personne, à commencer par Paulus lui-même, ne jugeait la situation comme sérieuse, les activités militaires dans la ville se poursuivirent comme à l'accoutumée, les 16ème et 24ème divisions blindées continuant par exemple à s'épuiser dans de laborieux combats de rue plutôt que de se précipiter dans la steppe à la rescousse des Roumains dont les lignes furent définitivement enfoncées vers midi.

Il fallut même attendre 22H00 avant qu'un ordre formel du général Weichs ordonne à la VIème Armée de rompre tout combat à Stalingrad et de se préparer à faire route vers l'Ouest,... ce qu'elle ne pouvait accomplir à bref délai puisque rien n'avait jamais été prévu en ce sens.

"Les attaques ayant eu lieu derrière le secteur de la VIème Armée, et donc hors de sa zone de responsabilité, Paulus avait attendu des ordres supérieurs. Dans le même temps, l'État-major du Groupe d'Armées B avait à interpréter les consignes venues du Führer à Berchtesgaden. L'obstination d'Hitler à contrôler les événements avait, dans la pratique, conduit à l'immobilisme alors que la plus grande rapidité était requise. Apparemment, personne ne se préoccupa de déterminer les intentions de l'ennemi" (1)

(1) Beevor, page 336

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