
Le problème des soldats et officiers de l'Armée rouge, c'était qu'à de trop rares exceptions-près, ils ne savaient que se faire tuer.
Pour autant, leur démographie supérieure parvenait à compenser les pertes, tandis que leur résistance acharnée, aussi dénuée d'imagination pouvait-elle sembler, finissait par retarder l'avancée des troupes allemandes, plus que jamais hantées par la crainte de ne pas en avoir terminé avant la fin de l'automne et l'arrivée de la neige.
Plus grave encore : en cette fin d'été 1942, il n'existait toujours aucun véritable remède à la supériorité des chars russes.
"Leurs canons portaient plus loin", écrivit un officier tankiste allemand. "Nous ne pouvions les attaquer de front. Je faisais donc avancer mes chars en tirant des bords, comme des navires en mer et j'essayais de les tourner pour les attaquer par l'arrière". Mais devant cette manoeuvre, les chars lourds soviétiques [en l'occurrence des KV-1] se dispersèrent, à l'exception de l'un d'eux qui avait perdu une chenille, et dont le mécanisme de tourelle était bloqué.
"Nous prîmes position derrière lui, raconta l'officier allemand, et ouvrîmes le feu. Nous pouvions voir les impacts sur le blindage, mais aucun de nos projectiles ne perçait celui-ci. Puis l'écoutille de la tourelle s'ouvrit (...) Les Russes se décidèrent alors à sortir" Ils étaient en état de choc et abasourdis par les explosions, mais aucun d'eux n'était blessé, même légèrement. "Il était déprimant de voir, concluait l'officier de la Wehrmacht, combien nos canons étaient inférieurs" (1)
(1) Beevor, pp 134-135
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