
l'avance allemande. Il ne cessait de les changer dans le vain espoir de trouver un homme à poigne qui pourrait galvaniser la résistance et retourner la situation. Il alla jusqu'à limoger le commandant d'une armée par téléphone, en lui disant en même temps d'appeler à l'appareil celui de ses subordonnés qui devait le remplacer" (1)
Comme il fallait s'y attendre, cette manière pour le moins originale de considérer le commandement opérationnel d'une armée en temps de guerre n'apportait que des résultats mitigés, et contribuait à accroître les pertes
"Les Allemands ne cessaient de s'étonner de la facilité avec laquelle les chefs militaires russes sacrifiaient la vie de leurs hommes. L'un des exemples les plus frappants put être relevé durant les combats décisifs à l'ouest du Don. Trois bataillons d'élèves-officiers furent envoyés, sans armes ni vivres, contre la 16ème Division blindée allemande. Leur commandant, qui se rendit après un véritable massacre, déclara que lorsqu'il avait protesté "contre cette mission insensée", son général, qui était visiblement ivre, lui avait hurlé de se taire et d'exécuter les ordres" (2)
(1) Beevor, page 131
(2) ibid, 131-132
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