
"Avant de battre en retraite, l'Armée rouge polluait les puits et détruisait les installations des fermes collectives (...) Tout ce qui ne pouvait être emporté à temps était rendu inutilisable ou impropre à la consommation. "Les Russes ont versé du pétrole sur les stocks de blé", constatait le 10 août un caporal de la Wehrmacht. "Des avions soviétiques lancent la nuit des bombes au phosphore pour mettre le feu à la steppe", signalait un rapport divisionnaire. (1)
S'ils n'hésitaient jamais à piller le peu que l'Armée rouge n'avait pas réussi à emporter ou à détruire, les Allemands avaient néanmoins la surprise de rencontrer ici et là des populations relativement amicales à leur endroit
"Un commandant de compagnie de la 384ème Division d'Infanterie fut surpris de constater que les Cosaques conservaient une attitude amicale après que ses hommes eurent pillé leur village. Ils donnèrent spontanément aux soldats allemands des oeufs, du lait, des concombres dans la saumure et même un jambon entier. L'officier s'arrangea alors pour acheter des oies à deux marks la pièce. "Il faut reconnaître honnêtement, écrivit-il dans son journal, que ces gens donnent tout ce qu'ils ont lorsqu'on les traite correctement" (2)
(1) Beevor, page 129
(2) ibid, pp 130-131
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