
Pour autant, les "Experten" étaient à la Luftwaffe comme la pointe émergée d'un iceberg en voie d'effondrement rapide.
Quelles que fussent leurs qualités, ceux-ci ne pouvaient en effet que s'épuiser et succomber sous le poids d'adversaires de plus en plus nombreux.
Plus grave encore : si l'industrie aéronautique allemande parvenait tant bien que mal à remplacer les avions détruits, les écoles de pilotage n'étaient quant à elles plus en mesure d'envoyer des remplaçants qualifiés au Front.
Faute de temps, et d'essence, la durée de formation ne cessait de décroître, et l'on finissait par jeter dans la bataille des jeunes-gens ayant tout juste appris à voler, lesquels, bien que dotés d'appareils techniquement supérieurs à ceux dont disposaient leurs aînés deux ou trois ans plus tôt, devenaient alors des cibles faciles.
A mesure que les pertes augmentaient, forçant l'arrivée de nouveaux pilotes encore plus jeunes et encore moins bien formés, le degré d'efficacité globale de la Luftwaffe - donc son soutien aux forces terrestres - diminuait, au point qu'il fallut bientôt se résoudre à muter dans la chasse le personnel du bombardement et du transport, avec des résultats pour le moins mitigés...
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