dimanche 10 septembre 2006

1281 - ça, un tank ?

... dans l'imaginaire collectif, l'armée allemande de la 2ème GM est presque toujours synonyme de "Panzers", et ces derniers constamment associés à une mythique aura de (quasi) invincibilité.

Pourtant, et à l'exception des Italiens - véritablement hors concours - s'il fallait dresser un palmarès des blindés les plus mal foutus de la 2ème GM, on ne sait trop qui des Britanniques ou des Allemands remporterait la palme.

Tout avait (mal) commencé en 1934, à l'apparition du Panzer I, qui ne fut jamais qu'une auto-mitrailleuse chenillée, laquelle resta pourtant en service en tant que "tank" jusqu'en 1941. De l'avis-même de ses utilisateurs, cet engin de 5 tonnes était tellement médiocre que son successeur - le Panzer II - fut étudié avant même que les premiers exemplaires du Panzer I soient opérationnels.

Deux fois plus lourd - ce qui, avec 10 tonnes seulement ne voulait pas dire grand-chose - le Panzer II ressemblait tout de même à un véritable tank, n'était son blindage vertical quasi symbolique et, surtout, la présence d'un ridicule canon de 20mm tout juste bon à effrayer les moineaux.

Largement utilisé lors de la Campagne de France, ce char léger avoua très vite ses limites contre les blindés français, autrement plus lourds et mieux protégés, contre lesquels ses obus de 20mm, pourtant perforants, ricochaient avec une régularité désespérante.

Malgré ces considérables limitations, le Panzer II constituait encore une bonne part des effectifs des divisions blindées allemandes lors du déclenchement de l'Opération Barbarossa, à l'été 1941, bien qu'il y fut surtout cantonné à de simples opérations de reconnaissance.

Progressivement remplacé au sein des unités, ce tank complètement dépassé n'en resta pas moins en production jusqu'au début de 1943. Le châssis, débarrassé de sa tourelle, fut alors réutilisé pour une multitude de canons d'assaut et de chasseurs de chars autrement plus performants, comme le Marder ou le Wespe

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