vendredi 28 juillet 2006

1237 - la barbarie généralisée

... jour après jour, les armées allemandes s'enfonçaient en URSS comme dans du beurre... mais un beurre qui, jour après jour, commençait tout de même à se durcir de plus en plus.

Il n'y avait pas encore de quoi affoler l'État-major général, mais la progression commençait bel et bien à ralentir, particulièrement sur l'axe sud de l'Offensive, où le Maréchal Reichenau, visiblement excédé par le harcèlement continuel des forces russes qui ne reculaient que pas à pas, en vint à exiger que tous les Russes faits prisonniers soient passés par les armes... qu'ils portent ou non l'uniforme, ce qui constituait à tous égards une violation flagrante du Droit de la Guerre.

Comme les Russes agissaient de même à l'égard des Allemands sur lesquels ils parvenaient à mettre la main, la barbarie généralisée était dès à présent lancée sur des rails qu'elle ne quitterait plus pendant quatre ans.

Le 8 juillet 1941, le général Halder - chef d'État-major général de l'Armée de Terre - écrivit : "Le Führer a la volonté déterminée de raser Moscou et Leningrad, afin d'être totalement débarrassé de la population de ces villes (1), que nous serions, dans le cas contraire, obligés de nourrir pendant l'hiver. Cette mission de destruction totale devra être accomplie par l'Aviation. Ce sera, selon ses mots, un désastre national qui privera de centre névralgique non seulement le bolchevisme, mais tous les Russes" (2)

On n'avait encore rien vu...

(1) la seule ville de Moscou abritait environ 4 millions de personnes
(2) Le Fana de l'Aviation, HS no 31, page 121

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