
Ne devrait-on pas, leur demanda-t-il, rechercher la paix avec Hitler, quitte à lui céder tel ou tel territoire, comme Lénine l'avait d'ailleurs fait avec l'empereur d'Allemagne Guillaume II, par le Traité de Brest-Litovsk, en mars 1918, lorsque, en cédant l'Ukraine, la Biélorussie, les Pays baltes et la Pologne à l'Allemagne, la Russie bolchevique avait mis fin à la guerre à l'Est ?
Pour mener pareille négociation avec les Allemands, il fallait un intermédiaire neutre et bien accueilli dans les deux capitales. Ivan Stamenov, ambassadeur de Bulgarie (1) à Moscou, fut donc convoqué au Kremlin
"Là, Molotov lui demanda s'il accepterait de servir d'intermédiaire, mais, à la stupéfaction de ses interlocuteurs, il refusa. "Même si vous devez reculer jusqu'à l'Oural, répondit-il, vous gagnerez en fin de compte"" (2)
(1) bien que s'étant rangée dans le camp de l'Axe après son adhésion au Pacte tripartite, et malgré les incessantes demandes de Hitler, la Bulgarie refusa d'envoyer des troupes en URSS. L'ambassade d'URSS à Sofia pu même y continuer ses activités tout au long de la guerre.
(2) Beevor, page 25
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