vendredi 19 mai 2006

1167 - l'autre Supermarine

... bien avant la guerre, la société Supermarine s'était faite la championne des hydravions, accumulant quantités de succès dans cette formule, et en particulier dans les épreuves de la fameuse Coupe Schneider, course de vitesse réservée aux hydravions, qu'elle remporta à plusieurs reprises, établissant notamment un record mondial de vitesse, à plus de 650 kms/h.

La monoculture n'étant jamais une bonne chose pour une société aéronautique soucieuse de son avenir et par ailleurs terriblement tributaire des commandes de l'État, Supermarine s'engagea néanmoins dans la voie, jugée plus prometteuse, des avions terrestres, faisant voler dès le 5 mars 1936 le prototype d'un avion de chasse qui deviendrait bientôt célèbre sous le nom de "Spitfire".

Mais si la production de guerre du "Spitfire" mobilisa bientôt l'essentiel des moyens de Supermarine, cette société n'en continua pas moins de développer ses hydravions existants, à commencer par le presque aussi remarquable "Walrus", hydravion biplan monomoteur de reconnaissance maritime et de sauvetage, dérivé du "Seagull" né en... 1921.

Évidemment, comparé au fin et futuriste "Spitfire", le "Walrus" faisait figure de monstre antédiluvien, un monstre que la Fleer Air Arm britannique jugea cependant suffisamment indispensable à son effort de guerre que pour en commander près de 750 exemplaires, qui servirent fidèlement sur tous les théâtre d'opération...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour,
Blog très informatif, ceci dit il faut rendre justice à Supermarine (qui produisait aussi des bateaux très rapides sous la direction experte d'hubert scott-paine, ingénieur et coureur motonautique réputé qui était aussi compétent sur l'eau que Mitchell l'était dans les airs), le Walrus était apparamment antédiluvien (la formule biplan , permettant des décollages courts), mais au deuxième abord , il était en fait très robuste, encaissant les posés sur mer formée et les catapultages très brutaux surles courtes catapultes de croiseurs anglais.

Cet oiseau bizarre avait un échantillonnage suffisamment robuste pour passer des loopings (ce qu'il fit lors de vols de démonstration. ) en bref laid, mais solide et fiable , ce qui lui valait l'afection de ses pilotes, et, au-delà, des naufragés qu'il servait à repêcher

Le boss et financier de Supermarine, Noël Pemberton-Billing, était lui aussi un drôle d'oiseau, fanatiquement patriote,entrepreneur parfois visionnaire, va t'en guerre décomplexé (bien qu'il ait financé un film d'un pacifisme bêlant) mais aussi extrèmement réactionnaire, d'un rigorisme incroyable-même pour les années 30- domaine de la moralité privée, s'en prenant notamment et publiquement aux "déviants sexuels" de tous poils.

Anonyme a dit...

Ce qui devait finir par se nommer Supermarine fut créée dès 1913 au nom de Pemberton-Billing, Ltd – son fondateur – et se lança dans la construction d’hydravions. Dès 1914, la Pemberton-Billing, Ltd se mit à produire des machines terrestres et notamment deux quadriplans, le PB29 et le Nighthawk, dévolus à la chasse aux Zeppelins. En 1916, devenu politicien à part entière, Pemberton-Billing vendit Supermarine à son directeur, H. Scott-Paine, qui la renomma Supermarine Aviation Works, Ltd. En 1918, Supermarine revint à la construction d’hydravions, et plus spécialement aux appareils de course.
Ses racers S5, S6 et S6b remportèrent trois fois la Coupe Schneider. Il y a dans le Spitfire au moins une part d’héritage du S6b.
Mais, suite à divers soucis financiers, la firme a été reprise par Vickers-Armstrong en 1928. Son prestige (probablement) lui permettra néanmoins de conserver son nom. L'histoire a retenu le Supermarine (et pas le Vickers) Spitfire.