mercredi 17 mai 2006

1165 - le mutant

... dans l'entre-deux-guerres, la plupart des pays industriels jonglèrent avec la formule de l'autogyre, jugée seule capable d'assurer des décollages et atterrissages quasi-verticaux (ou du moins forts courts) ainsi qu'un vol à très basse vitesse, c-à-d bien en dessous des vitesses minimales de décrochage des avions traditionnels.

Généralement associée à son principal partisan et concepteur - l'Espagnol Juan de la Cierva - l'autogyre est fondamentalement un avion monomoteur léger, dont les minuscules moignons d'aile, qui ne servent qu'à contrôler la stabilité, le rendraient incapable de voler s'ils n'étaient secondés par un rotor libre, entraîné par le vent relatif.

Bien que son potentiel militaire parut dès le départ fort limité, la formule fut néanmoins jugée suffisamment intéressante par les ingénieurs britanniques d'Avro, qui tentèrent de la développer - et surtout de la vendre - jusqu'à la fin des années 1930.

Véritable mutant issu de l'improbable croisement entre l'avion et l'hélicoptère, l'autogyre tenait en vérité davantage du caprice d'ingénieur que d'une authentique machine de guerre réellement opérationnelle. Une poignée d'autogyres entrèrent néanmoins en service actif, en particulier dans le calibrage des radars, où leur possibilité d'évoluer à faible vitesse constituait un avantage appréciable.

Après quoi, l'apparition des premiers hélicoptères, bien plus performants et versatiles, envoya directement les autogyres au musée des curiosités aéronautiques.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

"autogire", pas "autogyre" !