samedi 12 novembre 2005

979 - "C'est ce que j'appelle un joli petit feu, qu'est-ce qu'on rigole !"

... si la volonté d'éradiquer la race juive d'Europe existait bien avant 1941, les camps d'extermination proprement dits n'avaient pas encore été construits. Dans le même temps, et malgré leurs taux de mortalité élevés, les camps de concentration "classiques" tuaient bien trop lentement,... mais tout de même plus rapidement que les ghettos, où des centaines de milliers de Juifs continuaient de s'entasser et de périr dans des conditions inimaginables.

A Bialystok, comme dans tant d'autres villes et villages de Russie, les militaires et paramilitaires allemands n'eurent donc d'autre choix que d'improviser pour se débarrasser des Juifs : après les avoir rassemblés sur la place du marché, et commencé à les fusiller, ils durent se résoudre, devant la lenteur de l'opération, à enfermer les survivants dans la synagogue, puis à y mettre le feu.

"C'est ce que j'appelle un joli petit feu, qu'est-ce qu'on rigole !", s'exclama un homme du 309ème bataillon de police à la vue de l'incendie dans lequel périrent plus de 700 Juifs, hommes, femmes et enfants.

Ailleurs, comme à Mizoc, on préférait faire sortir tous les Juifs de la ville ou du village conquis, les emmener en forêt, les forcer à se déshabiller, puis les fusiller par rangées entières, les bébés étant abattus en même temps que leur mère ou alors simplement arrachés à celle-ci, soulevés par un pied et achevés d'une balle dans la tête

"J'avais à tirer sur une vieille femme de plus de 60 ans", raconta un policier allemand. "Je me souviens encore que cette vieille femme m'a dit de faire ça très vite ou quelque chose de ce genre (...) A côté de moi, il y avait le policier Koch. Lui, il devait abattre un petit garçon d'une douzaine d'années. On nous avait expressément recommandé de tenir le canon à 20 centimètres de la tête. Apparemment, Koch ne l'avait pas fait parce que quand on a quitté le lieu de l'exécution, des camarades se sont mis à rire de moi en voyant que des morceaux de la cervelle de l'enfant avaient atteint mon pistolet et y étaient restés collés. Je leur ai demandé pourquoi ils riaient et Koch, en montrant du doigt la cervelle sur mon pistolet, a dit "ça vient du mien, il a fini de gigoter". Il disait ça d'un ton tout fier"

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