mardi 27 septembre 2005

933 - conservatisme

... les pilotes italiens étant autant - sinon davantage - conservateurs que leurs constructeurs, ceux-ci restèrent trop longtemps attachés à la formule des biplans à ciel ouvert.

Aussi, lorsque le monoplan Macchi MC-200 "Saetta" fit son apparition en escadrilles, en octobre 1939, les innovations qu'ils représentait furent-elles jugées intempestives par les pilotes, qui regrettèrent immédiatement leurs biplans Fiat et exigèrent du constructeur qu'il renonce au cockpit fermé et revienne à l'habitacle ouvert sur les appareils suivants (!)

L'armement restant tout aussi conservateur, c-à-d ridicule (deux mitrailleuses de 12.7mm), et la motorisation (talon d'Achille de tous les avions italiens) toujours aussi faiblarde (870 CV seulement), les performances étaient donc modestes (500 kms/h), comme le furent les résultats enregistrés tant en Afrique du Nord, qu'en Sicile, ou en Russie, où l'avion ne pouvait être engagé avec succès qu'en l'absence de chasseurs ennemis plus performants.

Au plan technique, la solution aux déficiences du "Saetta" (et à celles de la plupart des avions italiens) consistait tout bonnement à recourir aux immenses ressources du partenaire allemand, en particulier dans le domaine des moteurs. Naquirent ainsi les C-202 et C-205, propulsés respectivement par des DB 601 et 605 construits sous licence par Alfa-Roméo et Fiat.

Rien ne put en revanche pallier le manque d'enthousiasme des pilotes italiens à partir au combat ni, surtout, les carences industrielles d'une Italie fasciste qui disposait enfin d'avions performants mais ne fut jamais en mesure de les construire à plus de quelques centaines - voire dizaines - d'exemplaires...

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