... commencée en 1895 par l'annexion de Formose, poursuivie en 1905 par la prise de Port-Arthur et la déroute des armées russes, l'ascension du Japon au rang de puissance impériale fut vertigineuse.
Sa chute, cinquante ans plus tard, le fut davantage encore.
En guise de tribut payé à ses vainqueurs, le Japon dévasté, ravagé d'un bout à l'autre par les bombardements américains, dut en effet se défaire de ses conquêtes indonésiennes, malaisiennes, philippines, indochinoises ou birmanes, mais aussi de toutes les colonies qu'il possédait avant-guerre, à commencer par la Corée, Formose, la Mandchourie, mais aussi les îles Sakhaline et Kouriles, dont la Russie de Staline s'empara le 23 août 1945, sans même avoir à combattre, et huit jours après que l'empereur Hirohito lui-même, enfin sorti de sa réserve, eut officiellement annoncé la capitulation.
Pour le Japon, la déclaration de guerre de l'URSS, deux jours après le lancement de la première bombe atomique sur Hiroshima, fut la goutte de trop, "l'ultime coup de poignard dans le dos", qui brisa à jamais les rêves de domination japonaise sur l'Asie-Pacifique.
Tout cela n'avait été qu'un rêve, qui gisait à présent sous les gravats d'un pays en ruines.
Ainsi passe la gloire du monde.
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