... au plus fort de la campagne kamikaze, à Okinawa, entre mars et août 1945, les avions suicide japonais détruiront 9 destroyers et 6 transports américains, endommageront plus ou moins gravement 10 cuirassés, 16 porte-avions, 4 croiseurs, 81 destroyers, 44 transports et 62 plus petits bâtiments, et coûteront la vie à plus de 4 500 marins américains.
Une saignée qui acheva de persuader le Président Trumman de lancer la bombe atomique...
Le plus souvent, pourtant, les attaques kamikazes se soldaient par de sanglants échecs. Ainsi en fut-il le 21 mars 1945, lorsque 18 bimoteurs "Betty", emportant chacun une fusée-suicide "Ohka", décollèrent pour Okinawa, escortés par une trentaine de "Zéro". A 90kms de l'objectif, la formation nippone fut interceptée par une cinquantaine de "Hellcat" américains, qui envoyèrent au tapis les 18 bimoteurs, les avions suicide qu'ils transportaient, et 16 "Zéro" en prime (!)
En apprenant la nouvelle, au soir, le Vice-Amiral Ukagi, qui les avait vu partir au matin, pleura.
Encore eut-il la chance de ne pas assister à la capitulation du Japon, consécutive au lancement de deux bombes atomiques - solutions américaines au problème des attaques suicides japonaises - sur Hiroshima et Nagasaki : il se fit lui-même kamikaze et s'en fut rejoindre ses hommes, en s'écrasant avec son avion sur un navire américain, au large d'Okinawa.
Quant à Takijiro Onishi, véritable père des "kamikazes", il se fit seppuku, mettant un terme à une épopée aussi sanglante qu'inutile...
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