
Le succès fut même tel qu'il fallut expressément l'interdire aux pilotes vétérans, que le Haut-Commandement nippon décida plutôt d'affecter à l'escorte des pilotes-suicide.
Il s'agissait en effet d'envoyer principalement - sinon exclusivement - à la Mort de jeunes pilotes débutants, qu'on ne pouvait de toute manière plus former davantage, faute d'essence pour les entraîner. Il s'agissait aussi de sacrifier tous les appareils périmés - et ils étaient nombreux - qui, même aux mains de pilotes très expérimentés, n'avaient aucun espoir de l'emporter sur les surpuissants "Corsair", "Hellcat" et autres "Mustang" américains.
Sachant à peine décoller, et aux commandes d'appareils aussi périmés que bourrés d'explosifs, les jeunes pilotes suicide n'avaient évidemment aucune chance de parvenir au but - survivre étant bien entendu exclu - s'ils rencontraient les innombrables chasseurs que les Américains ne manquaient jamais de lancer sur leur route. Et s'ils parvenaient néanmoins à tromper leur vigilance, ils devaient ensuite vaincre la formidable muraille d'acier que des centaines de canons de DCA dressaient devant eux.
De fait, sur les quelque 2 400 avions de l'aéronavale japonaise qui furent lancés contre les forces américaines, seuls 530 parvinrent finalement à s'exploser sur les navires visés, coulant 26 d'entre eux et endommageant 400 autres à des degrés divers.
En vérité, et compte tenu de l'écrasante supériorité américaine, pareils résultats n'auraient jamais pu être obtenus par des moyens conventionnels, c-à-d en laissant aux pilotes une chance, même infime, de survie...
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