... lorsque le Vice-Amiral Onishi se retrouva aux commandes des forces aériennes japonaises des Philippines, à l'automne 1944, celles-ci avaient pratiquement cessé d'exister.
Pour le bombardement, ne demeuraient en état de vol qu'une soixantaine de bimoteurs surnommés "briquets volants" en raison de leur détestable habitude de s'enflammer à la moindre rafale d'un avion américain.
La situation n'était pas plus reluisante au niveau de la chasse, où l'appareil le plus courant - encore qu'en nombre dramatiquement insuffisant - restait le vieux Mitsubishi "Zéro", dont certains dataient même de 1941.
Impossible, dans ces conditions, de lutter avec la moindre chance de succès contre les dizaines de navires et les centaines d'appareils ultra-modernes que les Américains lancèrent à la reconquête des Philippines, le 20 octobre 1944.
Lors d'une réunion décisive à Clark Field, le 19 octobre, les commandants d'escadrille japonais se rendirent aux arguments d'Onishi, et décidèrent de précipiter leurs avions - et bien entendu leurs pilotes - sur les forces américaines.
Ainsi naquirent les Kamikaze Tokobetsu Kogekitai, ou "groupes d'attaque spéciaux kamikaze", qui tiraient leur nom d'une légende du XIIIème siècle, dans laquelle un typhon divin détruisait la flotte du Mongol Koublaï Khan au moment où celui-ci s'apprêtait à conquérir le Japon...
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