mardi 23 août 2005

898 - les mauvais choix

... confrontés à la supériorité numérique et matérielle de leurs adversaires, et à l'inexorable dégradation de la situation militaire, les responsables nippons commirent les mêmes erreurs que leurs alliés allemands.

C'est ainsi qu'ils continuèrent à produire, jusqu'à la fin et en grandes quantités, des engins désormais irrémédiablement démodés (comme les Mitsubishi "Zéro" ou "Betty", équivalents des Messerschmitt 109 et Heinkel 111 allemands) ou parfaitement inutiles (comme les hydravions de chasse ou les sous-marins géants), tout en s'acharnant à développer, au compte-gouttes, des "armes miracles", comme le Nakajima "Kikka"/Messerschmitt 262, aussi chimériques qu'impossibles à mettre au point et à produire en nombre dans un délai raisonnable, c-à-d avant la fin du conflit.

En revanche, d'autres armes infiniment plus réalistes, comme le Kawasaki Ki-100 ou le Heinkel 219, qui auraient réellement pu apporter quelque chose à la machine de guerre japonaise ou allemande, ne bénéficièrent d'aucune priorité, ou furent totalement laissées dans l'ombre, sans doute parce que ne marquant pas une avancée fulgurante par rapport à celles qu'elles étaient censées remplacer.

De retards en mauvaises décisions, il fut bientôt trop tard pour Berlin et Tokyo qui, jour après jour, disparurent sous les bombes d'avions certes moins fascinants pour l'esprit, mais infiniment plus efficaces, fiables et nombreux dans le ciel.

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