... les Américains (tout comme les Britanniques) avaient les moyens d'entraîner leurs recrues loin du Front, et de retirer de ce même Front des sous-officiers ou des officiers expérimentés, qui pouvaient alors servir d'instructeurs.
En revanche, les Japonais (tout comme les Allemands), étaient précipités dans la bataille trop tôt. Et comme on ne pouvait d'autre part se passer au Front des hommes les plus aguerris, ceux-ci continuaient à combattre jusqu'à l'épuisement, ou la mort, sans pouvoir transmettre leur expérience aux plus jeunes.
A mesure que la situation militaire empira, la qualité des nouvelles recrues se fit de plus en plus catastrophique, aggravant d'autant, dans le plus parfait des cercles vicieux, la situation militaire.
"Le 7 décembre 1941, les commandants du groupe aériens totalisaient environ 2 000 heures de vol, les plus jeunes 1 500", reconnut Minora Genda après la guerre. "A titre de comparaison, la moyenne des pilotes du 343e Kokutai, en 1945, totalisaient 400 heures de vol. Les plus jeunes de mes hommes n'en avaient que 150. Cette unité était alors considérée comme une unité d'élite".
(...) "J'en perdis 100 en cinq mois de combat. A cette époque, le Japon n'avait plus les moyens d'offrir à ses aviateurs un entraînement sérieux. (...) Il nous restait bien quelques vétérans qui, comme moi, totalisaient 3 000 heures de vol, mais ces hommes d'exception ne totalisaient que 5% de l'effectif global"
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