... dès le début de la guerre, au dessus de Pearl Harbour, les pilotes japonais préféraient se suicider plutôt que de sauter en parachute et risquer de se retrouver prisonniers.
(...) "je vis qu'un mince filet d'essence s'échappait de l'avion du L.v. Iida", raconta l'enseigne Iyozo Jujita. "L'avion ne présentait pas de dommages apparents et semblait en état de regagner le Soryu. Tel ne fut pas l'avis de notre chef (...) Soudain, je vis son "Zéro" passer sur le dos et piquer verticalement vers le sol (...) A ma grande stupeur, il poursuivit son piqué vertical jusqu'au sol, pour exploser entre les hangars de la base de Kaneohe. (...) A 27 ans, c'était un pilote de chasse confirmé et un leader expérimenté. Le 7 décembre 1941, il avait une chance sur deux de regagner notre porte-avions. Je suis certain qu'un pilote américain aurait tenté sa chance et cherché à rentrer. Lui ne voulut pas courir le risque de voir son "Zéro"s'abattre en mer, en pure perte, sur le chemin du retour. (...) C'était cela, l'esprit Bushido"
"Nous ne parlions pas de cela", expliqua après guerre un autre pilote japonais, "mais je suis sûr que très peu d'entre nous espéraient survivre à la guerre, à l'exception des officiers supérieurs, qui ne pilotaient pas. Nous attendions la mort à chaque mission, avec sérénité"
"Comme les pilotes ennemis le comprirent très vite, une seule rafale de 12.7mm dans les ailes d'un "Zéro" suffisait à le transformer en boule de feu", résuma le grand as japonais Saburo Sakai.
"Malgré cela, aucun de nos pilotes ne portait de parachute. (...) En fait, le parachute nous gênait plus qu'autre chose dans l'étroit cockpit du "Zéro" (...) L'autre raison de son inutilité à nos yeux tenait au fait que nous combattions presque toujours au dessus des positions ennemies. Il était donc hors de question pour nous de sauter en parachute car cela aurait immanquablement signifié la capture et le déshonneur (...) le terme "prisonnier de guerre" n'existait pas. Si l'un de nous ne rentrait pas de mission, il ne pouvait être que mort"
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