jeudi 16 juin 2005

830 - le retrait de l'aigle

... au terme des accords de Paris de 1973, Richard Nixon Nixon s'était personnellement - et secrètement - engagé auprès du Président Thieu à renvoyer les B52 bombarder Hanoï si le Nord-Vietnam reprenait les hostilités.

Mais Nixon a été emporté par le scandale du Watergate, laissant ainsi au très terne Gérald Ford le soin de solder les comptes de l'engagement américain au Vietnam. Les B52 restent donc sur leurs parkings,.. ce qui finit de persuader les Nord-Vietnamiens de poursuivre leur offensive, assurés qu'ils sont à présent de leur impunité.

Le 12 avril 1975, au Cambodge voisin, Phnom-Penh a quant à elle vu le départ des Américains, extraits de la ville par hélicoptères au terme de l'Opération "Eagle Pull". Un "retrait de l'aigle" qui, cinq jours plus tard, laisse la métropole aux mains des Khmers rouges, lesquels la vident aussitôt de ses habitants, contraints de partir pour la campagne afin d'y devenir des "Hommes nouveaux",... et bientôt des cadavres qui se compteront par millions (*), le régime de Pol-Pot - qui a appris le communisme à Paris - ne s'embarrassant guère des détails.

En attendant, et du strict point de vue américain, Eagle Pull est un franc succès,... et aussi un excellent entraînement en vue de la gigantesque évacuation à mettre en oeuvre afin d'évacuer les milliers de ressortissants américains encore présents au Vietnam,... ainsi que les innombrables Sud-Vietnamiens qui craignent la vengeance, ou tout simplement la venue, des hommes du Nord.

(*) jamais connu avec précision, le nombre de victimes de l'auto-génocide cambodgien est généralement évalué entre un et trois millions de personnes

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