... alors que les ingénieurs de Boeing s'affairent à mettre au point celui qui deviendra bientôt le B52, un événement imprévu vient bouleverser l'idée-même du bombardement stratégique.
Le 29 août 1949, les Russes font exploser leur première bombe atomique, à la plus grande satisfaction du Camarade Staline qui attend ce moment depuis 7 ans, depuis que le Britannique John Cairncross lui a révélé l'existence du Projet Manhattan.
Du coup, les Américains ne sont plus les seuls à posséder l'engin qui doit mettre fin à l'idée-même de la guerre. La perspective d'un conflit nucléaire mondial, qui engloutirait le genre humain tout entier commence à prendre forme et va hanter les esprits pour les décennies à venir.
En attendant, cette affaire tombe d'autant plus mal que le 25 juin 1950, les Communistes Nord-Coréens, soutenus par Moscou, sont passés à l'offensive et ont franchi le 38ème parallèle qui sépare officiellement les deux Corées depuis les accords de Yalta de 1945. Deux jours plus tard, le Conseil de sécurité des Nations-Unies décide l'envoi d'une armée internationale composée de soldats français, belges, canadiens, britanniques,... et américains, qui constituent déjà l'essentiel des effectifs.
Bien équipés en matériel russe, les Nord-Coréen bousculent tout sur leur passage, occupent Séoul et refoulent les troupes américaines jusqu'à l'extrémité de la péninsule. Il faudra l'intervention du général McArthur, et celle des bombardiers B29, pour contraindre les communistes à reculer. Fin septembre, Séoul est reprise et les Nord-Coréens repoussés au-delà du 38ème parallèle. Le 7 octobre, les troupes de l'ONU pénètrent en Corée du Nord. Pyongyang tombe le 18 et rien, si ce n'est le fleuve Yalu, ne semble plus pouvoir stopper la progression de McArthur.
Mais de l'autre côté du Yalu, il y a la Chine, et ses centaines de milliers de "volontaires", qui passent bientôt à l'offensive et reprennent tout le terrain gagné par les troupes de McArthur. Le 4 janvier 1951, Séoul retombe aux mains des communistes...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire