lundi 11 avril 2005

764 - vengeance, représailles et puis vengeance

... si on ne peut empêcher l'ennemi de bombarder nos villes, il importe néanmoins d'en tirer vengeance, en bombardant ses villes à lui, ne serait-ce que pour calmer une population qui ne supporterait pas d'être la seule à souffrir de la guerre.

S'engage alors l'inévitable cycle des représailles aux bombardements, qui suscitent en retour d'autres bombardements conçus comme représailles.C'est un cercle vicieux, où seule compte la puissance industrielle des deux camps, c-à-d leur capacité respective à expédier de plus en plus de bombardiers au dessus des villes ennemies.

A ce petit jeu, les Anglais, auxquels ont fini par se joindre les Américains, sont vite devenus imbattables et capables de déverser sur les villes allemandes bien plus de bombes que les Allemands ne sont en mesure de lancer sur les villes anglaises.

L'apparition des premières fusées V1 et V2, à l'été 1944, vient pourtant bouleverser la donne. Pour la première fois, il est possible de s'en prendre aux villes ennemies sans subir de pertes dans ses propres rangs. C'est particulièrement vrai de la V2 qui, volant à plusieurs fois la vitesse du son, est tout simplement invulnérable.

"Le matin du 6 juillet [1944], Churchill indique à la Chambre des Communes que l'on déplore 2 752 morts. Un million de Londoniens, des femmes et des enfants pour la plupart, sont évacués (...) En septembre, 25 000 maisons sont détruites. Sur les 8 839 V1 mis à feu, 27% touchent des quartiers d'habitation et tuent 5 475 personnes".

Pour autant, faute d'un explosif réellement puissant - comme une charge atomique - les dommages causés par cette nouvelle arme restent bien en deçà des bombardements classiques...

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