dimanche 6 mars 2005

728 - les briquets volants














... faute d'aluminium et d'alliages à haute résistance, les Japonais devront bientôt se résoudre à construire leurs chasseurs et bombardiers avec des produits de substitution, beaucoup moins solides. Faute d'essence, les essais des nouveaux moteurs seront bâclés, et les mélanges réglés beaucoup trop pauvre.

La production elle-même devra être déménagée en catastrophe, sous les bombes, et confiée à une multitude de petits sous-traitants sous-équipés.

Il en résultera d'innombrables accidents, au sol comme en plein ciel, une diminution dramatique de la qualité des avions, et des taux d'indisponibilité du matériel sans équivalent dans toute la 2ème Guerre mondiale.

... "[les bombardiers américains] ne s'enflammaient que très rarement", résuma le capitaine Kofukuda après la guerre. "Ils étaient en outre défendus par de nombreuses mitrailleuses lourdes qui gênaient considérablement nos avions. (...) leur capacité de résistance fut toujours une source d'étonnement pour nos pilotes (...) Nous ne pouvions leur comparer que nos propres G4M-1 qui, eux, s'enflammaient si facilement sous les coups des chasseurs ennemis que nous les avions surnommés "cigares" ou "briquets volants"

(...) Le pire restait encore à venir avec le Boeing B29 (...) l'ennemi disposait d'un engin capable d'attaquer le coeur de l'empire sans escorte. En dépit des efforts déployés par nos chasseurs, les équipages américains savaient que, statistiquement, ils avaient plus de chances de rentrer indemnes que d'être abattus au dessus du Japon. Pour nos propres équipages de bombardiers, cette statistique s'inversa dès octobre 1942, à Guadalcanal".

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