samedi 5 mars 2005

727 - une industrie à la traîne

... à l'image de l'Italie, le Japon est certes en mesure d'élaborer de fort beaux avions, mais pas d'en fabriquer ni d'en mettre suffisamment en oeuvre pour remporter la guerre du bombardement stratégique.

Si le Japon parviendra malgré tout à produire quelque 10 000 bimoteurs de combat - chiffre élevé dans l'absolu mais très inférieur aux 22 000 bimoteurs et 30 000 quadrimoteurs fabriqués aux États-Unis durant la même période - il ne sera par contre en mesure d'en lancer une centaine sur un seul et même objectif que... dans la première semaine de la guerre (!)

Là où chaque raid américain ou britannique mobilise plusieurs centaines, voire un millier de bombardiers à la fois, qui peuvent donc bombarder à saturation un objectif déterminé, les raids japonais rassemblent rarement plus d'une trentaine d'avions en même temps, qui ne peuvent donc causer de gros dommages.

Là encore, les succès faciles remportés en Chine - notamment lors des bombardements opérés sur Shangaï ou Nankin - ont trop longtemps fait illusion.

Contre le rouleau compresseur américain, les bimoteurs japonais comme le Mitsubishi KI-21 "Sally", toujours engagés en nombre ridiculement faible, iront tout bonnement à l'abattoir, en plus d'être rigoureusement incapables de s'en prendre aux villes américaines.

Ils s'avéreront de surcroît d'une fragilité déconcertante.

Trop légers, généralement dépourvus de blindage et de réservoirs auto-obturants, les bombardiers nippon vont très vite devenir des proies faciles pour leurs adversaires américains.

La situation s'aggravera encore lorsque les sous-marins américains seront en mesure de couper les lignes d'approvisionnement nippones, et les bombardiers de ravager les usines d'armements du Japon continental...

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