jeudi 3 mars 2005

725 - la servitude de la Luftwaffe

... ayant rasé Guernica en 1937, et ravagé Varsovie en 1939, la Luftwaffe allemande semble la mieux à même de remporter la guerre moderne, celle qui sera gagnée dans les airs, par des bombardiers stratégiques capables de soumettre - et à défaut d'annihiler - les villes de l'adversaire.

Malgré la volonté de ses chefs - et en premier lieu d'Adolf Hitler lui-même - malgré des milliers d'avions produits, malgré plusieurs "premières mondiales" - comme les bombardements incendiaires des villes et villages au moyen de bidons au mélange huile/essence, ancêtres du napalm (Espagne, 1936), ou les multiples raids "de terreur" opérés tant sur Varsovie que sur Rotterdam, Londres, ou encore Leningrad - ce ne sera pourtant pas le cas.

Fondamentalement, la Luftwaffe demeurera en effet une aviation de servitude, opérant aux ordres et en soutien direct de l'armée de terre tout au long de la guerre.

Et pour assurer ce soutien, c-à-d pour procéder à des bombardements tactiques et non pas stratégiques, mieux vaut de petits bombardiers bimoteurs polyvalents - comme le Dornier 17 - agiles, faciles à construire et à mettre en service, plutôt que de gros quadrimoteurs complexes, patauds et fort coûteux.

C'est du moins l'opinion d'Adolf Hitler, qui s'intéresse bien moins à la taille des avions allemands qu'au nombre d'avions que l'Allemagne est en mesure de construire quelle que soit leur taille.

Ce sera aussi une erreur tragique.

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