jeudi 17 février 2005

711 - ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines

... jusqu'à l'apparition des ballons, la guerre était une aventure strictement à deux dimensions, dans laquelle les villes ne pouvaient être conquises que par voie de terre, et où la vision du champ de bataille, limitée par les collines, les forêts ou les bâtiments, dépassait rarement quelques centaines de mètres.

Rien d'étonnant dès lors à ce que les militaires se soient intéressés aux machines volantes dès leurs tous débuts. Les premiers ballons n'étant pas dirigeables, il ne pouvait évidemment être question de bombarder l'ennemi du haut des airs. Mais on pouvait en revanche déjà les utiliser pour découvrir ses positions, observer ses allées et venues, évaluer ses forces et ses faiblesses.

Durant la Guerre de Sécession américaine (1861-1865), les deux belligérants firent grand usage de ces aérostats dont le maniement exigeait, au sol, plusieurs dizaines de bras vigoureux et, en l'air, une bonne dose de courage.

Coûteux, fragile, et très sensible au vent, le ballon captif était encore largement employé un demi-siècle plus tard, au dessus des tranchées de la Première Guerre mondiale, dont il constituait en quelque les "yeux". Mais la corde qui le liait constamment au sol limitait par trop son intérêt, tout en le rendant de plus en plus vulnérable aux attaques d'un nouveau venu - l'avion - qui, non content de pouvoir lui aussi mener des missions d'observation avec une bien meilleure souplesse, s'avérait également plus polyvalent, puisque capable de porter le fer au dessus du territoire ennemi.

C'était alors une course de vitesse entre les soldats qui, au sol, s'efforçaient de ramener le ballon captif et son passager, et l'aviateur qui, en l'air, tentait de l'incendier, d'abord avec des balles, ensuite avec les toutes premières fusées air-air, autrement plus efficaces.

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