mardi 8 février 2005

702 - d'Olympic à Coronet

... écrasé sous les bombes des bombardiers B29 qui, depuis janvier 1945, incinèrent ses villes les unes après autres, coupé de ses sources d'approvisionnement par les sous-marins américains, le Japon est, à l'été 1945, un pays à l'agonie, dont même les attaques kamikazes ne sont pas parvenues à sauver l'île d'Okinawa - distante de moins de 600 kilomètres - de l'occupation américaine.

Mais le Japon est aussi un pays que les Américains, maîtres du ciel, maîtres sur et sous les mers, ont décidé de briser par tous les moyens, même s'ils doivent pour cela le ramener à l'Âge de Pierre.

Pour s'en emparer, le général McArthur a imaginé un plan en deux phases. La première - Olympic - envisage un débarquement au Kyushu en novembre. La seconde - Coronet - prévoit d'en faire de même au Honshu - la plus grande des deux îles du Japon métropolitain - en mars 1946.

Les pertes attendues - morts et blessés - dépassent le demi-million de soldats.

En face, l'armée japonaise - qui a définitivement renoncé à secourir ses garnisons de Chine, Birmanie, Indochine ou Thaïlande, condamnées dès lors à lutter jusqu'à la mort - peut encore compter sur une cinquantaine de divisions, et sur l'appui - au moins théorique - de millions de civils embrigadés dans des milices populaires fort semblables à celles de la Volkssturm nazie, c-à-d avec un armement désuet, qui se limite parfois à de simples bâtons.

Quant à la marine de guerre, elle est réduite à sa plus simple expression, tout comme la marine marchande, qui ne compte plus que quelque 230 navires alors que le Lloyd's Register de 1939 en recensait plus de 2 300 (!)

Aucun commentaire: