vendredi 4 février 2005

698 - Okinawa la maudite

... après l'échec du plan de l'amiral Toyoda visant à détruire la tête de pont américaine débarquée à Leyte le 20 octobre 1944, plus rien ne pouvait empêcher les troupes américaines de reconquérir les Phillipines.

Le 9 janvier 1945, les Américains débarquaient à Luçon. Début février, ils étaient aux portes de Manille, que les troupes de l'amiral Iwabushi, pourtant abandonnées à leur sort, étaient bien décidées à défendre jusqu'au dernier homme. Et de fait, pas un seul de ces quelques 17 000 hommes ne fut capturé vivant (!) Après un mois d'effrayants combats de rues, Manille avait tout simplement cessé d'exister, tout comme cent mille civils phillipins, que les soldats japonais n'avaient pas hésité, en représailles, à massacrer jusque dans les églises.

Plus au Nord, les Américains ont débarqué le 19 février sur l'île d'Iwo-Jima, défendue par plus de 20 000 Japonais. Malgré les traditionnels et intenses bombardements effectués par l'aviation et l'artillerie navale, les Marines ont mis un mois à s'emparer de l'île, en y perdant près de 6 000 hommes et plus de 15 000 blessés.

Comme de coutume, la quasi-totalité des soldats japonais ont été tués, ou se sont suicidés, ce qui ne manque pas de relancer le débat sur l'étendue des pertes prévisibles en cas de débarquement au Japon.

Mais avant le Japon, il y a Okinawa, ses 500 000 habitants japonais, et une garnison de plus de 100 000 hommes.

Les Américains y débarquent le 1 avril, appuyés par la plus formidable flotte jamais vue - plus de 1 400 navires - sur laquelle les aviateurs japonais, désormais privés de porte-avions mais décollant de leurs bases du Japon continental, situé à moins de 600 kilomètres, se ruent immédiatement, non pas pour y larguer leurs bombes et torpilles - comme le ferait n'importe quel militaire occidental - mais pour s'y écraser avec leur appareil...

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