jeudi 3 février 2005

697 - la débâcle















... alors que les navires de Nishimura succombaient sous les obus de ceux d'Oldendorff, l'amiral Kurita, étrillé la veille par l'aéronavale américaine, se présentait finalement devant le détroit de San Bernardino avec ses quatre cuirassés et sa dizaine de croiseurs survivants.

Halsey parti affronter Ozawa dans le Nord avec l'essentiel de la flotte américaine, Oldendorff occupé par Nishimura devant Surigao, il ne restait guère que quelques destroyers et une poignée de petits portes-avions d'escorte pour défendre, en ce matin du 25 octobre 1944, les troupes américaines débarquées sur l'île de Leyte.

Les destroyers se sacrifièrent aussitôt pour sauver les portes-avions des obus japonais - et notamment de ceux du Yamato, le plus gros cuirassé du monde - et seul le Gambier Bay fut coulé. De leur côté, les rares avions américains disponibles tiraient tant et plus mais généralement sans résultat : leurs bombes, prévues pour appuyer les troupes au sol, ricochaient simplement sur le blindage des cuirassés japonais (!)

L'affaire aurait pu tourner très mal, et voir la concrétisation du plan de l'amiral Toyoda. Ce furent pourtant les Japonais qui lâchèrent prise les premiers. A midi, l'escadre nippone, qui avait appris la destruction des forces de Nishimura et le retour imminent des navires de Halsey, reprenait le chemin de ses bases, perdant ainsi toute chance de modifier l'issue de la bataille des Phillipines et, au delà, de la guerre elle-même.

Quant au pauvre Ozawa, il avait si merveilleusement tenu son rôle d'appât qu'il se retrouvait à présent seul contre la quasi-totalité de la flotte américaine du Pacifique, contre laquelle il perdit les portes-avions Zuikaku, Zuiho, Chitose et Chiyoda qui, il est vrai, n'avaient pour ainsi dire aucun avion à leur bord (!)

Au final, la Bataille de Leyte se solda par la destruction de 305 000 tonnes de navires japonais, dont quatre portes-avions et le super-cuirassé Musashi. Ce fut aussi la fin de la marine impériale japonaise en tant que force organisée...

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