
Très vite, les nations occidentales (États-Unis, France, Angleterre, Italie, Allemagne) s'arrangèrent néanmoins pour "arrondir" quelque peu les angles de ce Traité par trop carré. Mentant ici, trichant là bas, elles finirent toutes par mettre en service des bâtiments qui dépassaient parfois de 5 000, 6 000 ou même 7 000 tonnes les limites autorisées.
Au Japon, la situation était tout à la fois plus simple et plus ambiguë. Réalisant qu'ils ne pourraient jamais construire autant de cuirassés que les Occidentaux, les Japonais résolurent d'en construire moins... mais beaucoup plus gros, et pour autant que leur mise en service n'intervienne qu'après le retrait du Japon de tous les traités internationaux...
Les ingénieurs nippons se mirent au travail et réalisèrent bientôt l'avantage conféré aux Américains par le Canal de Panama, qui permettait à ces derniers de faire passer rapidement leurs cuirassés d'un océan à un autre, c-à-d de la menace allemande à la menace japonaise, sans qu'ils soient obligés de disposert d'autant de cuirassés que le Japon et l'Allemagne réunis.
Il fallait donc construire un monstre tellement gros que tout rival américain serait incapable de franchir les écluses du Canal lesquelles, dans le cas des bâtiments de la classe Iowa (lancés en 1942-43), ne laissaient qu'une trentaine de centimètres de part et d'autre du navire...
L'accouchement serait long, douloureux et, bien entendu, monstrueux.
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