... au soir du 26 mai 1941, des biplans Swordfish partis du porte-avions Ark Royal attaquent le Bismarck, ou plus exactement le navire qu'ils pensent être le Bismarck et qui s'avère en réalité... le croiseur britannique Sheffield, qui en réchappera par miracle (!)
Une seconde attaque se révèle heureusement plus fructueuse, qui endommage le gouvernail du vrai Bismarck. Durant la nuit, le grand cuirassé allemand parvien encore à repousser les destroyers britanniques, qui l'attaquent à la torpille. Mais au matin du 27, apparaissent les cuirassés King George V et Rodney.
Gouvernant uniquement aux hélices, et perdant de plus en plus de mazout, le Bismarck n'a plus qu'à livrer son dernier combat. Touché à plusieurs reprises, le navire commence à s'enfoncer dans l'eau. Vers 9H15, son artillerie principale est réduite au silence et les cuirassés britanniques sont maintenant si proches que leurs obus passent carrément au dessus du Bismarck sans exploser.
Quelques minutes plus tard, le King George V se voit même contraint de s'éloigner de plus de 12 000 mètres, afin d'être en mesure d'atteindre le Bismarck en tir plongeant. De son côté, le Rodney s'est au contraire rapproché à moins de 4 000 mètres pour écraser les superstructures du cuirassé allemand à l'agonie.
A 10H15, les deux cuirassés cèdent la place au croiseur Dorsetshire, qui loge trois torpilles dans les flancs du Bismarck, lequel chavire et coule à 10H36, ne laissant que quelques dizaines de survivants sur un équipage de près de 2 000 hommes...
Un instant menacée sur l'Atlantique par les grands navires de surface de la Kriegsmarine, la Royal Navy était à nouveau maîtresse des mers, ne craignant plus désormais que les attaques des sous-marins allemands. De son côté, et bien qu'effondré par la perte du Bismarck et le coup ainsi porté à l'orgueil national, Adolf Hitler s'apprêtait à en tirer les conséquences...
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