
Sur le Bismarck, en revanche, plusieurs obus de 356mm tirés par le Prince of Wales ont endommagé des citernes à mazout, laissant dans le sillage du cuirassé une nappe impossible à arrêter et particulièrement visible depuis le ciel.
Dans ces conditions, l'amiral Lütjens a préféré prendre la route de Saint-Nazaire, seul port muni d'une cale sèche suffisamment vaste - celle du paquebot Normandie - pour y accueillir le Bismarck.
Tard dans la soirée, des biplans Swordfish du porte-avions Victorious ont repéré et attaqué le Bismarck. Pour ces fragiles biplans de toile et de bois, c'est un peu l'attaque des moustiques contre l'éléphant, et d'ailleur celle-ci n'a pas donné grand-chose. Mais les moustiques sont tenaces : ils reviendront.
En attendant, le Bismarck a disparu dans la nuit, et n'est que le 26 qu'un hydravion Catalina retrouve enfin sa trace, alors qu'il se dirige vers les côtes françaises. De son côté, une escadre britannique composée du porte-avions Ark-Royal et du croiseur de bataille Renown a appareillé de Gibraltar, et remonte vers le Nord à toute vitesse afin d'empêcher le cuirassé allemand de trouver refuge dans un port français
L'hallali vient de sonner.
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