... à l'été 1942, décision fut prise d'extrapoler un nouveau chasseur de chars sur la base de l'excellent "Panther" que MAN était alors occupé à réaliser pour le compte de la Wehrmacht.
La suppression de la lourde et encombrante tourelle au profit d'un simple glacis à l'avant permit non seulement d'abaisser la hauteur de l'engin de 50 cms (2.5m au lieu de 3m), mais aussi d'augmenter le blindage et de remplacer le canon de 75mm d'origine par le beaucoup plus redoutable 88mm, le tout sans augmenter le poids du véhicule, qui resta donc d'environ 45 tonnes.
Élégant et redoutablement efficace, le "JagdPanther" se tailla rapidement un palmarès impressionnant au détriment des tanks alliés. Bien qu'il ait effectué l'essentiel de sa carrière sur le front de l'Est, quelques exemplaires étaient néanmoins présents en Normandie, où ils devinrent rapidement la terreur des tankistes alliés. Ainsi, le 30 juin 1944, trois d'entre eux détruisirent une dizaine de tanks "Churchill" - le mieux protégé des tanks britanniques - en moins de deux minutes...
Très populaire chez les tankistes allemands, l'engin, aussi efficace que le Tiger et bien plus facile à dissimuler aux regards des aviateurs alliés, aurait été l'arme idéale si la production avait en mesure de satisfaire la demande. Hélas pour l'Allemagne, c'est au compte-gouttes que les JagdPanther sortirent des usines, il est vrai accaparées par des programmes plus grandioses.
Initiée en décembre 1943, la production mensuelle, prévue pour 150 exemplaires, n'atteignit son maximum qu'en janvier 1945, avec... 72 exemplaires seulement
Au final, on construisit moins de 450 exemplaires d'un engin qui, entré en service trop tard et en trop petit nombre, ne pouvait plus rien faire pour bouleverser le cours d'une guerre depuis longtemps perdue par l'Allemagne.
Après guerre, plusieurs dizaines de JagPanther et de Panther rescapés servirent au sein des armées européennes, et notamment en France, jusqu'au début des années 1950. Le design du JagdPanther lui-même donna naissance à de multiples programmes de chars jusqu'à la disparition de l'URSS, au début des années 1990.
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