... le premier test de la bombe atomique eut-il échoué, l'Histoire aurait sans doute pris une tournure différente, et épargné les villes d'Hiroshima et de Nagasaki.
Mais ce fut au contraire un succès complet qui, du coup, renforça les responsables américains dans leur volonté de l'utiliser à présent pour forcer la capitulation du Japon.
In fine, la décision de faire entrer l'Humanité dans l'ère atomique revint à un seul homme, un obscur politicien au visage ingrat et porteur de lunettes, nommé Harry Truman
Le projet Manhattan avait été initié sous Roosevelt, mais Roosevelt était mort le 12 avril, trois mois avant le premier test. Son successeur - Harry Truman - n'était vice-président que depuis le 20 janvier. Encore n'avait-il rencontré Roosevelt que deux ou trois fois depuis son élection.
L'un dans l'autre, les historiens s'accordent en général pour affirmer que Truman ignorait tout du projet Manhattan avant d'hériter de la Maison Blanche à la mort de Roosevelt, et qu'il n'était évidemment nullement préparé au choix cornélien qui s'offrait à présent à lui : endosser la responsabilité morale de devenir le premier à avoir déclenché le feu nucléaire,... ou ne pas utiliser la bombe et endosser celle d'avoir ainsi condamné des milliers de soldats américains au trépas.
A tort ou à raison, sur base des pertes enregistrées lors des débarquements sur Tarawa, Okinawa ou Saipan, sur base des attaques kamikazes de l'aviation japonaise, l'État-major de McArthur avait chiffré les pertes américaines à 600 000 hommes advenant un débarquement au Japon
Truman, président américain parvenu au pouvoir grâce aux votes de soldats américains, ne se sentit pas le droit de les sacrifier...
2 commentaires:
Le chiffre des estimations de pertes potentilles des soldats américains est sujet à controverse...l'historien Alain Decaux cite le chiffre de 600000 morts comme exagéré , un chiffre "sorti du chapeau" par les médias pour impressionner l'opinion ...à l'en croire le chiffre des pertes US tel qu'estimé par les militaires (Ah cette comptabilité de la mort telle que la pratiqunt les Généraux...et les Assureurs!) tournait plutôt autour de 40 000 ...c'est certes encore trop mais pas pareil que 600 000...
L'estimation US de 600.000 "pertes" ne signifiait pas 600.000 morts. Les pertes estimées comprennent les morts, les blessés et les malades. Bref, tous ceux qui ont été mis hors d'état de combattre à un moment où à un autre. La réalité se serait probablement située bien en-dessous, mais comme vous le dites, "encore trop" ...
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