vendredi 28 novembre 2003

264 - l'échec de la Werwolf

... lors de la Seconde Guerre mondiale, des millions de civils russes s'étaient retrouvés à l'intérieur de territoires désormais occupés par l'armée allemande. Et la propagande soviétique n'avait pas eu trop de mal à en convaincre un grand nombre d'entrer en résistance et d'opérer en petites unités de partisans, frappant les soldats et les intérêts allemands où qu'ils se trouvaient.

Dans une moindre mesure, et avec il est vrai beaucoup moins de propagande, de semblables actes de résistance s'étaient déroulés à travers toute l'Europe occupée, au sein de peuples aussi dissemblables que les Norvégiens, les Français ou les Grecs.

Pourtant, en Allemagne, malgré une organisation toute germanique et une propagande pour le moins intense, la Werwolf s'avéra un échec complet, qui ne toucha les soldats alliés que par de vagues rumeurs sans le moindre fondement réel.

Pour comprlendre cette divergence, on peut évidemment mettre en avant le fait que les Allemands, en guerre depuis 1939 et matraqués depuis des années par les bombardements Alliés, étaient simplement trop épuisés pour entrer en résistance.

Après tout, ni les Français, ni les Belges ni les Grecs n'avaient vu leurs villes rasées, leurs logements pulvérisés et leurs industries anéanties par des années de bombardements intensifs. Aucun d'entre eux n'avait eu à subir la conscription militaire ou paramilitaire de tous les hommes âgés de 15 à 55 ans, ni à pleurer leur mort, par millions, sur tous les champs de bataille d'Europe, de Russie ou du Proche Orient.

A la différence des Grecs, des Français, des Belges, qui pouvaient espérer et la Libération et la Revanche, les citoyens allemands, eux, n'aspiraient plus qu'en la Paix, tout simplement parce que, KO debouts, ils n'avaient plus la force de penser à autre chose.

Nonobstant, les citoyens russes avaient également, et pendant plusieurs années, eut à subir un nombre considérable de destructions et la mort de plusieurs millions de leurs fils, frères, époux ou fiancés : cela n'avait pourtant pas empêché nombre d'entre eux d'entrer en résistance contre l'occupant allemand, de rejoindre des unités de partisans, ni de mener des actions clandestines sur les arrières des troupes allemandes...

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