... à mesure que l'armée rouge s'approchait de Berlin, la propagande du docteur Goebbels s'avérait de plus en plus impuissante à endiguer le désespoir des responsables allemands.
Puisque tout le reste, en ce compris la mobilisation des vieillards et des adolescents, avait échoué, pourquoi ne pas recourir aux Verzweiflungswaffen - les "armes du désespoir" - et en l'occurrence aux armes chimiques, produites par le centre de recherches de la Wehrmacht à Spandau ?
De fait, des quantités impressionnantes de gaz sarin et tabun étaient depuis longtemps tenues prêtes à l'emploi.
Mais, à l'instar des obus Röchling anti-béton, personne ne pouvait utiliser ces armes sans l'autorisation personnelle du Führer, ne serait-ce que par crainte qu'elles ne tombent malencontreusement aux mains de l'ennemi, qui se serait empressé de les retourner contre l'Allemagne.
Et comme personne ne tenait vraiment à être le premier qui demanderait cette autorisation au Führer, les stocks d'obus Röchling et de gaz de combat - dont on peut tout de même douter qu'ils aient pu changer le cours de la guerre - demeurèrent intacts jusqu'à la capitulation,... à la plus grande joie des vainqueurs de l'Allemagne, qui s'empressèrent de mettre la main dessus et de les rapatrier chez eux par wagons entiers...
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