... dans les mois qui suivirent l'opération Barbarossa, des centaines de milliers de soldats russes s'étaient rendus aux armées allemandes, qui les traitèrent souvent fort mal.
Astreints au travail forcé dans des conditions inhumaines, considérés comme des bêtes de somme, certains jugèrent préférable de rejoindre directement les rangs allemands, où on les traitait moins mal et les nourrissait beaucoup mieux.
Devenus, plus ou moins volontairement, des "Hiwis", l'exécution sommaire comme "Traîtres à la Mère Patrie" était le sort le plus probable qui les attendait s'ils retombaient entre les mains de leurs compatriotes. Des dizaines de milliers d'entre eux payèrent ainsi de leur vie d'avoir fait "le mauvais choix"
Mais ceux qui étaient restés prisonniers des camps allemands ne tardèrent pas à se rendre compte que leurs "libérateurs" les traitaient en vérité avec la plus grande suspicion, partant du principe que leur moral et leurs idéaux communistes ne pouvaient qu'avoir été affectés par la fallacieuse propagande du docteur Goebbels.
Envoyés dans des unités de réserve, à l'arrière du front, ils furent soumis à d'intenses séances de rééducation par les hommes du NKVD et du SMERSH, puis renvoyés, toujours sous étroite surveillance de l'un ou l'autre commissaire politique, dans les unités de première ligne, où la mortalité élevée se chargea, mieux que tout autre discours patriotique, de réduire leur éventuel anticommunisme résiduel à très peu de choses...
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