lundi 10 novembre 2003

246 - le pont de Remagen

... le 7 mars 1945, à la stupéfaction générale, l'armée américaine s'empara du Pont de Remagen, le seul ouvrage d'art encore intact sur le Rhin.

Très vite, la Première armée américaine, sautant sur l'occasion, y fit traverser ses hommes et son matériel, provoquant un nouvel accès de fureur chez Adolf Hitler qui, comme à l'accoutumée, ordonna des "contre-attaques massives" et des "châtiments exemplaires" pour tous les militaires ayant failli à leur devoir envers le Troisième Reich.

Mais si la prise du Pont de Remagen donna un coup d'accélérateur aussi fabuleux qu'imprévu aux troupes anglo-américaines, elle raviva chez Joseph Staline l'angoisse de voir l'Union Jack ou la bannière étoilée flotter sur la capitale du Reich avant le drapeau rouge.

Le 8 mars, le Petit Père des Peuples convoqua donc le maréchal Joukov à Moscou, afin qu'il règle immédiatement les derniers détails de l'assaut final sur Berlin

Joukov s'exécuta avec sa célérité habituelle, travaillant la plus grande partie de la nuit, sans doute parce qu'il craignait lui aussi de voir les tanks de Patton ou de Montgomery défiler avant les siens sur Unter den Linden.

De fait, le général américain et le général anglais auraient été ravis de mettre leur antipathie mutuelle entre parenthèses afin de jouer un si bon tour à leur déjà fort encombrant allié soviétique.

Hélas, il leur fallait affronter un obstacle bien plus difficile que la Waffen SS ou les derniers tanks et avions allemands.

Cet obstacle s'appelait Dwight D Eisenhower

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