...pour le docteur Goebbels, il importait d'abord et avant tout d'améliorer, ou du moins de maintenir, l'esprit combatif du peuple allemand, confronté à un ennemi de plus en plus proche.
Il fallait aussi le convaincre de la détermination du Führer à lutter jusqu'à la mort, et couper court à toutes les rumeurs affirmant son décès.
Le 13 mars 1945, Hitler et son cortège officiel partirent donc sur le front de l'Oder et rencontrèrent, près de Wriezen, les différents commandants du front de l'Est, tout spécialement convoqués pour l'occasion.
Mais ce qui devait favoriser les desseins propagandistes de Goebbels tourna à la catastrophe : tous les officiers présents furent en vérité abasourdis par l'état de santé d'Hitler qui, à 56 ans à peine, avait déjà l'allure d'un vieillard et marmonnait des propos incohérents
"Son visage", nota un des officiers présents, "avait la blancheur de la craie" et "ses yeux luisants rappelaient ceux d'un serpent"
De fait, c'est à peine s'il écouta le compte-rendu du général Busse, venu lui expliquer que son armée n'avait plus ni soldats, ni armes, ni matériels.
Ce fut le dernier déplacement d'Hitler, qui rentra à Berlin sans plus prononcer une seule parole, et réintégra le bunker de la Chancellerie, dont il ne devait plus sortir jusqu'à sa mort
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